Sauver les autres à défaut de pouvoir se sauver soi-même. Tel est le mantra de ceux qui ressentent le besoin quasi-épidermique de régler les soucis des autres avant les leurs, quitte à s’oublier et à se donner corps et âme à ceux qui les entourent.
Qu’est-ce que le syndrome du sauveur ?
Le syndrome du sauveur, ou ce sacrifice permanent au bénéfice des autres, force parfois l’admiration de l’entourage. Cependant, même si le « sauveur » a des capacités altruistes, ce syndrome démontre le besoin de recevoir une gratitude permanente pour exister. On parle de syndrome du sauveur lorsque ce besoin d’aider l’autre conditionne la relation. Non répertorié comme une pathologie, le syndrome du sauveur peut se manifester à différentes échelles, allant de l’altruiste qui aidera de manière temporaire, au pervers qui recherchera un plaisir inconscient à soumettre l’autre en étant aidé.
Quels différents types de « sauveur » existe-t-il ? Certains psychologues américains ont dressé une typologie des sauveurs :
- le sauveur abîmé : il a besoin d’être aimé et admiré, reconnu, pour compenser son image de lui-même et réparer les blessures passées ;
- le sauveur empathique : souvent vécu en couple, ce sauveur veut à tout prix diminuer la distance qui existe avec son conjoint, et éviter qu’il ne réussisse de trop, ayant peur d’être abandonné ou qu’on n’ait plus besoin de lui ;
- le sauveur terrorisant : il cherche le contrôle physique sur la personne qui partage sa vie, souvent sexuellement et émotionnellement (jalousie extrême), ayant une peur non dite de l’abandon.
Comment guérir du syndrome du sauveur ? Pour se sortir de ce cercle vicieux, le sauveur doit prendre conscience de son trouble et de son origine probable.
- Une remise en question est nécessaire pour comprendre que cette aide n’est pas seulement liée à une empathie et à une générosité
- Il convient de se faire aider d’un psychologue, afin de remonter aux attachements réalisés durant l’enfance